Une partie de la population les qualifie de transport « révolutionnaire » : elles évitent le trafic, ne nécessitent pas un gros investissement, sont légères et ne polluent pas. Ce sont quelques-unes des raisons pour lesquelles, ces dernières années, les trottinettes électriques, sont devenues omniprésentes, en particulier dans les grandes villes. Les réglementations strictes en matière de circulation dans les zones centrales pour des raisons environnementales ont fait de ces appareils un moyen efficace de combler le fossé dans les environnements urbains. Cependant, il ne semble pas qu’il n’y ait que des avantages.
En 2018, Paris est devenue une ville pionnière en introduisant ce mode de transport pour réduire les taux de pollution, mais plus les gens l’utilisaient, plus le nombre de problèmes et d’accidents augmentait. Paradoxalement, elle a également été pionnière dans le sens inverse. La récente demande de référendum dans la capitale française proposait un vote entre deux options : que ces véhicules restent dans l’espace public ou qu’ils soient éliminés en raison de leur dangerosité et de la source de conflit qu’ils représentent. Cette dernière proposition a reçu un soutien massif des électeurs, avec près de 90 % d’opinions favorables (même si la participation a été très faible : moins de 7,5 % des personnes appelées à voter se sont rendues aux urnes).
Un tournant ?
Chaque commune peut réglementer la circulation des trottinettes électriques, mais il existe des conditions communes d’utilisation : il est interdit de circuler sur les trottoirs, les zones piétonnes, les passages à niveau, les autoroutes, les routes à deux voies, les routes interurbaines et les tunnels en zone urbaine. Détenir une une assurance pour votre trottinette électrique est obligatoire. En outre, la vitesse maximale autorisée est de 25 kilomètres par heure. De plus, la nuit, l’utilisation d’éléments réfléchissants et d’un système d’éclairage est obligatoire.
La génération Z, âgée de 18 à 24 ans, et les millennials, âgés de 25 à 34 ans, font pleinement confiance à ce mode de transport.
L’une des caractéristiques des trottinettes est qu’ils sont dispersés dans les endroits les plus inattendus. Il est courant dans la pratique, bien qu’interdit, qu’elles soient utilisées sur les trottoirs et autres espaces publics, car elles sont souvent utilisées par des touristes qui ne connaissent pas les règles de circulation de la ville en question. Le principal problème n’est autre que la vitesse élevée qu’ils peuvent atteindre, avec le risque d’être renversés par un grand nombre de piétons. Pour de nombreuses personnes, principalement des personnes âgées ou handicapées, ces engins sont devenus un élément à éviter. Mais ce n’est pas le seul danger pour la santé. Ce type d’appareil encourage la sédentarité et réduit les bénéfices de l’exercice physique : remplacer une promenade par un tour sur un skateboard électrique n’est pas une bonne décision. Dans de nombreux cas, cette option est justifiée par le gain de temps, mais la vérité est qu’elle est également sous-tendue par un dangereux besoin de profiter de chaque seconde de la journée et d’utiliser tout ce qui rend la vie plus commode.
Et si nous parlons des avantages, il ne fait aucun doute que la vitesse est l’un d’entre eux, ainsi que la légèreté et la portabilité. Elles peuvent être emportées dans les transports publics et peuvent être stockées à la maison. Elles sont respectueuses de l’environnement, amusantes et les jeunes les adorent.
Aujourd’hui, leur utilisation est de plus en plus remise en question, comme le montre l’exemple parisien. Afin d’encourager le bon usage de ces véhicules, il pourrait être opportun, comme certaines auto-écoles l’ont déjà demandé, de réglementer une formation minimale pour ceux qui les conduisent, car ils ne sont qu’un agent de plus dans la circulation urbaine. Cela encouragerait une conduite plus sûre et plus responsable.